Ses légendes

La guérison de la peste noire

Au plus fort de la peste bubonique qui ravageait l'Europe, les fidèles de Mons se rassemblèrent le 7 octobre 1349 dans les champs aux abords de la ville et rencontrèrent un groupe de la ville voisine de Soignies. Là, ils réunirent les reliques de Waudru à celles de Vincent. Époux désormais réunis, les Hainautois prièrent pour être sauvés de la maladie incessante qui avait coûté tant de vies. Une messe fut célébrée et des chants furent entonnés. Les prières furent entendues, ainsi que le comté de Hainaut.

La découverte de l'enfant perdu

En 1491, une fillette de huit ans fut jetée dans une citerne par une servante qui la haïssait. Son père, ayant épuisé toutes les options, demanda à Waudru de l'aider à retrouver sa fille, morte ou vivante. Quatre jours plus tard, elle fut retrouvée mal nourrie, mais vivante. Considérée comme un miracle par les chanoinesses, la jeune fille fut éduquée sous la direction et aux frais de leur chapitre.

La libération des prisonniers

Au seizième siècle, quatre brasseurs ont été arrêtés et injustement accusés d'un crime capital sans qu'aucune preuve n'ait été établie. Les quatre hommes s'évadèrent de prison, mais au lieu de fuir vers les collines, ils cherchèrent refuge dans la collégiale de Mons, toujours enchaînés. Demandant l'intercession de Waudru, leurs chaînes se desserrèrent, et le miracle justifia leur innocence.

La guérison de la femme

Toujours au seizième siècle, en 1512, une femme malade se rend en pèlerinage à la collégiale de Mons pour demander la guérison de sa jambe couverte d'ulcères. Aucun médicament ne sembla efficace. On lui lava la jambe à l'eau bénite et on lui dit de toucher l'un des trésors de l'église, le Benoît Affiquet, une mystérieuse pierre bleue gravée des Trois Personnes de la Trinité. La maladie disparut et ne réapparaîtra plus jamais.

Le sauvetage des villes

Plus tard au cours du même siècle, en 1574, un incendie éclata à Mons et commença à se propager à d'autres quartiers de la ville. Désespérées, les chanoinesses plongèrent une relique de Waudru dans le puits d'où l'on puisait de l'eau. L'incendie fut maîtrisé et éteint.

En 1620, Frédéric-Henri, prince d'Orange, traversa ce qui est aujourd'hui le nord de la Belgique pour affronter les loyalistes espagnols francophones et néerlandophones. Il commença le siège de la ville d'Herentals, près d'Anvers. Dans la ville se trouve une église dédiée à Waudru, car les chanoinesses de Mons avaient hérité des terres environnantes des nombreux domaines de Waudru, comtesse de Hainaut. Effrayés et désespérés, les habitants d'Herentals ont fait une procession autour des murs de la ville, brandissant en l'air une icône de Waltrude dans l'espoir d'intercession. Frédéric-Henri leva rapidement le siège.